Entrée en fonction de ministre des Affaires étrangères
Wopke Hoekstra a commencé en tant que nouveau ministre des Affaires étrangères.

Lorsque je suis entré en politique il y a quelques années, mon but était de contribuer aux affaires de mon pays, de faire face avec réalisme à ses défis concrets afin de le rendre plus fort et plus prospère. C’est précisément la raison pour laquelle j’ai pris hier mes fonctions de ministre des Affaires étrangères avec une très forte motivation. Car pour faire la différence en faveur des Pays-Bas, c’est dans le monde entier qu’il faut agir, aux côtés des autres.
Que l’on parle du changement climatique, de la pandémie de coronavirus, de la situation menaçante en Ukraine (aux portes de l’Europe) ou de l’influence sans cesse grandissante de la Chine, les défis du XXIe siècle ne connaissent pas de frontières. C’est aussi vrai pour leurs solutions. En tant que ministre des Affaires étrangères je veux servir les intérêts néerlandais en faisant entendre clairement notre voix au sein d'enceintes telles que l’UE, l’Otan et les Nations unies.
Il y a vingt ans, je suis arrivé chargé d’une grosse valise à l’Ostbahnhof à Berlin, une ville où j’ai vécu et travaillé avec grand plaisir. J’avais auparavant été étudiant à Rome, puis à Paris. Autant de lieux où je me sens encore chez moi, et ça n’a rien d’étonnant. C’est à cette époque que j’ai vraiment pris conscience de la richesse historique de notre continent. Je vais prochainement beaucoup voyager à travers l’Europe, intimement persuadé que c’est là que réside notre avenir. Cette semaine, je rencontrerai mes collègues ministres des États membres européens lors d’une réunion du conseil Affaires étrangères. Je suis un fervent partisan de l’Union européenne et d’une coopération européenne accrue. Mais je suis aussi profondément convaincu que nous devons et pouvons mieux faire.
L’Europe est à la veille d’une période cruciale. L’histoire nous montre comment au fil des siècles les valeurs européennes ont partout mûri... et comment les tyrans et les dictatures ont peu à peu cédé la place à la démocratie et à l’esprit communautaire. Que nous vivions en Italie ou aux Pays-Bas, nous croyons à la liberté individuelle et à la force de notre société. Tous, nous souhaitons que nos enfants ne connaissent jamais la guerre ni la violence. Nous voulons qu’ils puissent choisir leur vie et que leurs droits et acquis soient préservés. L’histoire nous montre que c’est bien l’Europe qui a contribué au cours des dernières décennies à la stabilité, la liberté et la prospérité que nous chérissons tous.
Et c’est précisément là que se situe notre avenir, si nous nous gardons de nous en remettre à la fatalité. L’Europe a pu devenir une grande puissance mais, au vu de l’évolution des rapports de force mondiaux et de la redistribution des rôles principaux, nous devrons combler notre retard dans le domaine géopolitique. Dans la période décisive qui s’ouvre pour l’Europe, les Pays-Bas pourront jouer un rôle incitateur et rassembleur. Je souhaite nous prenions une part cruciale dans les efforts en faveur d’une Europe plus efficace, plus forte et plus verte. En agissant ensemble pour défendre nos frontières. En faisant ensemble pièce aux stratégies de division. En stimulant notre économie par des investissements dans l’innovation. En défendant nos valeurs, à l’extérieur mais aussi au sein de l’Europe. Et en affrontant ensemble les problèmes du XXIe siècle.
Ensemble nous sommes plus forts, en Europe et en dehors. C’est animé de ces pensées et de beaucoup d’autres que j’ai entamé hier mon mandat de ministre des Affaires étrangères. Je m’en réjouis !